Lettre ouverte à la police wallonne et tous ses membres — modèle, toujours, pour base d'inspiration
Bonjour,
En balade récemment avec ses enfants et sa compagne, ce premier samedi d'octobre à Belœil, l'un d'entre nous a croisé un monsieur, ma foi a priori plutôt sympathique, mais malheureusement servile comme le policier générique, comme la fin de notre pourtant joviale conversation l'a implacablement déterminé. Nous nous sommes abordés et avons échangé au sujet de nos amis les chiens, fixant notre attention sur le beau spécimen qu'il baladait avec son épouse, une grande malinoise (le chien, pas l'épouse) qui, nous a-t-il expliqué, présentait un museau anormalement long en raison d'un prognathisme. L'ambiance état donc joviale, avant que nous ne lançions, en boutade : le Malinois, c'est pratique pour les huissiers... C'est là que la douce température de début d'automne a brusquement chuté de quelques degrés, que les sourires, et avec eux et l'ambiance de camaraderie un peu de la grâce et de l'esprit, se sont d'un coup volatilisés, lorsque le gentil et mesuré monsieur dont le sourire s'est transformé s'est d'un coup raidi et a repris symboliquement de l'uniforme pour redevenir le soldat du pouvoir qu'il est la semaine ou la nuit. Le monsieur qui emmène son chien au dressage et qui sur un mot de sa part, nous disait-il, pouvait nous arracher un bras, nous a répondu au premier degré, au plancher des vaches, très sérieusement, sans rire, pour nous expliquer que les honnêtes huissiers ne font que leur honnête travail et que, lorsqu'ils sont menacés, reviennent retrouver les voleurs ou les mauvais payeurs, mais cette fois alors en compagnie de policiers, comme lui...
Trouvez ici le message, capital, que nous aurions aimé trouver l'occasion de lui répondre. Les huissiers, pas plus que les policiers qui tirent au LBD sur la tête des Gilets Jaunes, que le précepteur de services publics qui robotiquement passe des taxes et amendes illégitimes, ou que le contrôleur social ou l'éducateur qui ne conteste pas de tout son être l'« éducation sexuelle » de nos enfants dont il a la charge, non, n'ont rien ni d'honnête ni de respectable, et tout au contraire, sont à vivement contester. Chacun d'entre eux, chacun d'entre nous dans le carcan de nos rôles sociaux, doit sortir de sa fonction s'il ne veut pas humainement imploser (et se suicider comme l'agriculteur que par son adhésion passive à un pouvoir illégitime nous n'aurons pas pu, voulu protéger), ne sert d'abord qu'un pouvoir devenu, nous venons de le dire, totalement illégitime... C'est irrésistible : le flic qui reste flic, arrête ou sombre, ou bien devient un objet. (Et pour avoir bibliquement connu plus d'une fliquette, nous sommes en droit de nous demander, sur une échelle de déchéance anthropologique, quels spécimens sont plus névrosés que celle-là, qui doit mimer le phallus, occuper un costume qui, en plus de ne pas être ontologiquement taillé pour elle, est celui d'un pouvoir illégitime. La femme ne devrait jamais rester seule dans son paradigme de femme, dans laquelle l'autorité d'État l'enferme et la corrompt. Plus encore, elle ne devrait jamais avoir à croire aux mirages des hommasses qui véhiculent la bitophobie pour mieux singer le phallus en faisant mine de le dénoncer. Le pire, finalement, c'est que tant d'hommelettes, parfois ou souvent circoncises mais pas toujours, leur donnent raison, en se comportant avec elles comme se comportent les sodomites sans noblesse : avec la violence destructrice du pouvoir grossier.) Comment l'ignorer après l'épisode du covidisme, de l'empoisonnement multilatéral dont nous (les « inutiles ») sommes la cible, au service duquel entre maintes horreurs des enfants ont été et sont toujours arrachés des bras de leurs parents pour être injectés de force par des produits de mort, comment l'ignorer par les politiques d'immigration d'ensevelissement de nos familles, les meurtres autorisés de nos enfants par une faune immigrée importée expressément pour cette méphistophélique cause (le papa d'une des pauvres filles victimes de Guy Georges en est mort de chagrin, comme le père de Lola beaucoup plus récemment, parmi des milliers de parents anonymes agonisant dans une souffrance à peine pensable et qui n'a médiatiquement pas de nom), comment l'ignorer après Notre-Dame et les églises qui sont quotidiennement saccagées et brûlées ? Un huissier va chercher des meubles chez des pauvres parce qu'ils sont accablés par des taxes illégitimes qui les étouffent. Ces huissiers, qui ne sont pas condamnés à rester dans ce rôle, que personne fondamentalement ne force à faire ce qu'ils font, sont de la boue humaine, nous le sommes tous à ne pas agir — et agir consiste précisément, avant tout, à poser les mots justes, les mots ressentis, sur ce que nous vivons, en brisure de l'ordre du mensonge sur lequel s'attablent tous les vices...
Des communautés maghrébines ne paient (ou ne reçoivent) aucune amende pour mauvais tri des déchets, et dans ces communautés-là, ce brave policier, pas plus que les huissiers que nous connaissons, sûrement n'oserait pas rentrer, et souvent à raison puisque ses supérieurs, sagement assis derrière des pupitres, le privent du pouvoir de se défendre : le policier a pour fonction de s'attaquer aux pauvres allogènes, au reste de la population désarmée, mais jamais à la racaille d'importation qui est la racaille du bas qui trafique en tous sens en toute impunité, soutenue par la racaille du haut, celle en costume, et pour laquelle, comme le Malinois et le huissier, comme le docile employé de banque, le policier joue, objectivement, le rôle de caniche. Le pouvoir par ses chiens, d'attaque et de garde, se rabat sur les faibles, les autochtones eux sans cesse persécutés, dont par le harcèlement de la « sécurité routière » qui, comme nous en avons fait l'indépassable démonstration, n'est qu'une taxe déguisée, et inique avec cela — retenons-y seulement ici qu'un PV de plus de 200 € pour avoir roulé à 70 km/h un instant, peut-être une ou deux secondes, au lieu de 50, de nuit, sur une chaussée à double sens où de façon insensée les limitations à 30, 50 et 70 se suivent et s'enchaînent, alors que vous êtes en partie aveuglé par les phares de la circulation venant d'en face, que vous êtes également souvent collé à l'arrière-train, ce qui ne vous permet pas de ralentir dans chaque cas comme il le faudrait, etc., des amendes inouïes de plus de 200 € pour une telle « faute » sont une raison suffisante pour renverser la table. Et ce sont ces taxes comme ces amendes illégitimes, et dont l'illégitimité ne souffre d'aucune contestation, si ce n'est celle de la matraque du robot, dont les huissiers se font les porteurs, et par là les promoteurs.
Et ce devoir, qui est celui avant tout d'une expression juste qui guide les gestes justes, est encore, chères dames et sieurs qui nous lisez, un devoir sacré. Rien n'est plus légitime d'un État qui empoisonne sa population, dont par fumigations, d'un État qui sacrifie ses enfants à l'autel de Moloch et de ses sous-êtres auxquels beaucoup trop d'entre nous obéissent encore.
Naomi Klein déjà en 2008 dans sa Stratégie du choc nous disait qu'il est nécessaire de « réévaluer les enjeux des temps présents et à venir, vis-à-vis desquels les citoyens du monde portent, ensemble, une responsabilité impossible à déléguer » — soulignez les trois derniers mots... Nous avons, vous avez, « inutiles » donc, chair à sacrifier et à piquer pour ceux qui nous donnent des ordres, jamais incarnés, toujours de loin, le devoir de bouger, celui de refuser les ordres iniques que vous prenez, que nous prenons servilement en gré, et qui n'apparaissent plus que pour ce qu'ils sont désormais : honteux, infra-humains, comme les réponses qui les embrassent...
Soyons des lions, pas des moutons...
Le huissier, donc, comme le policier, avec lequel l'on s'entend bien, est celui qui humainement n'est plus prisonnier de la prison mentale de sa fonction de suppôt. À notre camarade marcheur éphémère du week-end dernier, il était difficile d'expliquer tout cela, évidemment, et notre court échange s'est superficiellement soldé sur un poli « bonne balade ! ». Nous souhaiterions cependant que ce message lui parvienne. Mais tant pis, si ça n'était pas le cas, bien évidemment aussi. Il est surtout destiné à vous aussi, au monde entier, et chacun de nos gestes revêt, plus que jamais, une valeur d'exemple. Aussi, doit-il être évident que nous ne nous attaquons pas aux hommes, que nous ne connaissons d'ailleurs pas personnellement, pour la plupart, mais bien aux fantômes cachés derrière leurs masques, et leurs uniformes, aux hommes réduits et planqués derrière leurs fonctions.
Et à cette fin, celle de l'exercice de notre souverain pouvoir citoyen, pourriez-vous nous indiquer si une liste des adresses courrielles de tous les policiers wallons est disponible ? L'on trouve sans trop d'efforts celles de nos élus, et nous nous disons que celle des nos « gardiens de la paix » (ou bien la paix est-elle la guerre, comme le disait Orwell ?), à notre service aussi, devrait également être disponible. Sans elle, nous nous débrouillerons bien seul avec notre collectif, pour toucher les employés que nous connaissons déjà chez vous, et grâce à certains outils de recherche, et vous demandons bien entendu de bien vouloir faire circuler ce précieux message parmi vos collègues. Notre ras-le-bol doit trouver voie d'incarnation, et, plus qu'une question de vie ou de mort, c'est une question de salut et d'honneur...
Avec notre plus haute considération,
le collectif OVDNS